Fil d'Ariane
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- Tour à bois à ficelle et pédale
Il y a trois mille ans, les Égyptiens fixent le principe de fonctionnement des tours : le rondin de bois est mis en rotation et le tourneur y applique un outil tranchant pour en creuser ou égaler la surface. Le mouvement du ciseau doit être le plus régulier possible. Pendant de longs siècles, la présence d’un assistant est nécessaire pour assurer la giration continue du cylindre. Au xvie siècle, le tour à perche (ou à archet) permet de s’affranchir des services de l’apprenti. On enroule autour de la pièce en bois une corde reliée, en haut, à une perche souple, et en bas, à une pédale. Le tourneur actionne le système, la corde se tend, l’archet se déforme et agit en retour sur la corde dans l’autre sens. La pièce tourne, mais le mouvement est alternatif. Cette amélioration n’est pas idéale, le geste du tourneur restant délicat en raison de l’inversion du sens de rotation. Jusqu’au XVIIIe siècle, tailler un pas de vis régulier ou obtenir un cylindre parfait sont de véritables défis.
Karine Alexandrian. In : Dufaux, Lionel (dir.), Le Musée des arts et métiers. Guide des collections, Paris, Musée des arts et métiers - Cnam, 2013.