Plus de 1,5 millions de robots sont aujourd’hui exploités dans l’industrie manufacturière, presque tous préprogrammés pour des tâches spécialisées et restreints à des environnements fermés, car trop dangereux. De très nombreux autres robots télé-opérés sont déployés dans des tâches diverses allant de l’aide aux secours après catastrophe (séisme de l’Aquila) à l’aide en chirurgie. De plus en plus, d’autres types de robots, formant une catégorie distincte de machines autonomes, sont appelés à évoluer en environnement humain : ateliers, bureaux, lieux publics ou logements. Devant interagir sans risque avec les humains, leur conception soulève des problèmes spécifiques, liés aux capacités d’interaction, de décision et d’adaptation à une diversité d’environnements et de tâches, de partage et de transfert du contrôle, de sûreté et de sécurité.
Ces robots soulèvent également des problèmes humains et sociaux qui poursuivent ceux déjà observés avec l’automation et l’usage des artefacts numériques. Ces problèmes touchent aux effets de la transformation qualitative et quantitative du travail et des prolongements sensoriels et cognitifs de l’homme. De plus, l’automation de notre société est déjà très avancée. Les ordinateurs connectés à une densité inédite de réseaux créent des environnements dans lesquels chacun de nous doit trouver sa place. Ces écosystèmes peuvent, en interconnectant en temps réel de multiples plateformes, calculateurs et bases de données, constituer des systèmes « softbots » (ou robots-logiciels) invisibles, permanents ou éphémères.
Quels rôles jouent-ils au quotidiens et quelle place donner à la robotique et à l’automation pour qu’elles contribuent au progrès social ?
Le 4e jeudi du mois, de 18h30 à 20h.
Parce que les innovations suscitent chaque jour de nouvelles interrogations, scientifiques, ingénieurs et citoyens se mobilisent pour la société de demain.
En partenariat avec le CNRS et l'émission Autour de la question - RFI 89 FM du lundi au vendredi (16h10-17h).