Pérennité et authenticité : comment préserver notre patrimoine ?
Pérennité et authenticité : comment préserver notre patrimoine ?
Conférences et débats - Objets restaurés, patrimoine exposé
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Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles.
Inscription fortement recommandée : musee-conf@cnam.fr
Billets à retirer à l'accueil du musée.
Amphi Abbé Grégoire
Construit à la fin des années 1840, cet amphithéâtre du Conservatoire accueille aujourd’hui des cours, conférences et colloques.
Transmettre notre patrimoine culturel aux générations futures est une mission complexe et délicate qui fait appel à de nombreux savoir-faire. En effet, tout projet de restauration comporte un risque non négligeable de perte irrémédiable d’information. Si revenir à l’état initial n’est ni atteignable ni souhaitable, restaurateurs et conservateurs sont sans cesse confrontés à un dilemme : garantir la conservation matérielle de l’objet sans affecter son intégrité ni effacer les marques du passé !
Les objets archéologiques, les œuvres d’art et les monuments historiques font l’objet d’études stylistiques ou historiques, mais leur histoire est aussi inscrite dans les matériaux qui les constituent. Leur identification nécessite parfois des investigations plus poussées reposant sur des techniques de pointe, comme la spectrométrie, la fluorescence X ou le microscope électronique.
Privé du geste de l’ouvrier qui l’actionnait et l’entretenait, l’objet technique « patrimonialisé » est d’autant plus vulnérable qu’il n’a pas été conçu pour résister à l’usure du temps. Généralement de grandes dimensions, le patrimoine technique nécessite des moyens d’intervention lourds spécifiques au monde industriel dont il est issu, sans oublier que la décision de remise en fonctionnement d’une machine peut être un choix lourd de conséquence.
Au croisement de l’histoire de l’art et des techniques, de la science des matériaux et des savoir-faire techniques, le travail de conservation-restauration doit avant tout faire preuve de prudence en respectant la préservation de l’authenticité et la réversibilité des interventions, mais aussi accepter que certains objets soient condamnés à disparaître de manière irréversible.
Avec François Mirambet, directeur adjoint du département recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) et Roch Payet, directeur des études du département des restaurateurs de l’Institut national du patrimoine (INP).