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Objets du fenua

Objets du fenua — nouveaux regards

Objets du fenua — nouveaux regards

Expositions temporaires
Du 4 au 22 avril 2018
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Modalités d'accès :
Entrée gratuite
 

Salle Madame de Genlis

Un espace central, situé entre le Centre de documentation et la collection Mécanique, accessible depuis l’escalier d’honneur du musée.
Réalisée par le Cnam Polynésie française, en collaboration avec le gouvernement de Polynésie française et la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, l'exposition Objets du fenua — nouveaux regards propose une autre vision de la Polynésie contemporaine, affranchie des représentations exotiques souvent associées à cette région du monde. À découvrir du 4 au 22 avril dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d'Art (JEMA) 2018.
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Affiche Objets du fenua
Pays d’outre-mer au sein de la République, la Polynésie française est un ensemble de 118 îles éparses, réparties sur une surface maritime grande comme l’Europe. Peu après sa découverte au XVIe siècle, cette région du monde est mythifiée et sublimée tant par les textes des premiers explorateurs (A. de Mendaña, L.-A. de Bougainville, J. Cook, …) que ceux des auteurs occidentaux de passages (H. Melville, P. Lotti, V. Segalen, …) et bien entendu par l’œuvre du peintre Paul Gauguin (1848-1903).

De nos jours encore, le nom de Gauguin résonne comme une évocation des rêveries du bout du monde. Parfois confondue avec les îles qui lui ont servi de motif, la production de Gauguin est détournée jusqu’à devenir l’écho d’un monde rêvé, d’une Polynésie fictive. 
 

Un fenua en pleine mutation

Mais qu'en est-il dans la réalité ? La Polynésie française est une terre de contraste où les traditions côtoient l’industrialisation de pointe et la société de consommation. Les œuvres présentées dans Objets du fenua interrogent cette réalité et invitent à porter un regard renouvelé, différent, sur un lieu que les peintures de Gauguin ne peuvent représenter à elles seules.

Les artistes regroupés pour cette exposition proviennent d’horizons variés, mais partagent tous la passion d’un fenua (mot tahitien qui désigne une île, un territoire, un pays) en pleine mutation, en pleine redéfinition de son identité. Leurs œuvres étudient le rapport au monde actuel au moyen d’éléments et de pratiques provenant de la société de consommation, et posent en filigrane la question suivante : connaissons-nous réellement la culture polynésienne ?

Face aux diverses tentatives d’acculturation, la Polynésie française a fait preuve de résilience pour parvenir à conserver son authenticité. Les artistes présentés dans l’exposition, qui ne sont pas tous polynésiens, reflètent ce processus de mixité culturelle qui fait de la Polynésie française d’aujourd’hui une terre d’accueil, un lieu où dialoguent les cultures et les savoirs.


Les artistes exposés

 
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HTJ street art vignette
HELL TON JOHN, dit HTJ
Né en France métropolitaine en 1984, Hell Ton John arrive en Polynésie française à l’âge de deux ans et demi. Artiste plasticien et graffeur, il questionne la population polynésienne au moyen d’objets issus de la culture urbaine et de la board culture. Il détourne notamment les planches de surf et de skate qu’il peint et sculpte pour les transformer en œuvres. 



 
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KNKY (KANAKY)
Né en Nouvelle-Calédonie en 1972, Knky arrive dans les années 2000 en Polynésie française. Artiste plasticien, il dénonce les processus d'acculturation engendrés par la société de consommation, qui tendent à couper les objets de leur histoire — à l'instar de la planche de surf, devenue un symbole de contre-culture populaire alors que le surf était à l'origine une activité réservée aux personnes de haut rang. Knky travaille également sur des détournements des peintures de Paul Gauguin, questionnant le mythe de la vahine.


 
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Dettloff vignette
ANDREAS DETTLOFF
Né en 1963 en Allemagne, Andreas Dettloff est installé depuis 1989 à Tahiti. Influencé par les mouvements artistiques contestataires occidentaux, il est aujourd'hui l’artiste vivant de Polynésie française le plus exposé à l’international. À travers ses créations, il détourne notamment les techniques et les objets du quotidien, jouant sur leur ambivalence, les sacralisant avec humour. Ses pneus gravés interrogent à la fois l'héritage et l'avenir de la culture polynésienne.


 
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Mencarelli vignette
JONATHAN MENCARELLI 
Né à Toulon en 1978, Jonathan Mencarelli arrive en Polynésie française à l’âge de 10 ans. Artiste sculpteur, il utilise des pierres et des essences de bois locales afin de produire des objets d'art contemporain s'inscrivant dans la continuité de la culture polynésienne dite mā'ohi.  Il bénéficie en Polynésie française d’une notoriété notable et figure parmi les rares sculpteurs contemporains à pratiquer au fenua.


 
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Tahe vignette
TAHE, TAHE DROLLET
Né en Polynésie française, Tahe Drollet, dit Tahe, est un artiste plasticien dont la pratique repose sur le dialogue des cultures : asiatique, européenne, polynésienne.  Il emploie des matériaux utilisés dans l’artisanat d’art polynésien : perles, coquillages, tapa, cheveux, os — autant d’éléments qui, une fois combinés, donnent forme à des objets marqués par l'hybridation des techniques et des cultures.

 

Performances

Dans le cadre des JEMA, les artistes HTJ et Jonathan Mencarelli vous feront découvrir leur technique de création du 5 au 7 avril au Musée des arts et métiers (dans la salle Madame de Genlis, au sein de la collection permanente) :

• « Fresque murale » par HTJ
Jeudi 5 avril : de 10h à 12h, de 14h30 à 17h, de 18h à 20h
Vendredi 6 et samedi 7 avril : de 10h à 12h, de 14h à 18h

• « Sculpture sur pierre » par Jonathan Mencarelli
Jeud 5 avril: de 10h à 12h, de 14h30 à 17h, de 18h à 20h
Vendredi 6 et samedi 7 avril : de 10h à 12h, de 14h à 18h
 

Rencontre

• Dimanche 8 avril de 16h à 17h
« Objets du fenua - nouveaux regards »
Avec Sébastien Galliot, anthropologue (CREDO) et Andreas Dettloff, artiste
Sébastien Galliot (anthropologue, spécialiste de la culture matérielle en Océanie) dialoguera avec l’artiste Andreas Dettloff sur ses liens et collaboration avec le milieu artistique Tahitien ainsi que sur la réception de ses oeuvres en Polynésie française. Ils évoqueront aussi ensemble comment l'artiste se situe par rapport à la scène locale, celle, par exemple, qui a été formée au centre des métiers d'art de la Polynésie française.

En images : Objets du fenua — nouveaux regards

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HTJ
HTJ, graff réalisé dans la ville de Papeete, Tahiti.
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Kanaky
Knky, D-FIN, 2017. Dérive surf en bois sérigraphiée, 66 x 13 x 46 cm. Collection de l’artiste.
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Jonathan Mencarelli

Jonathan Mencarelli, Te Penu, 2012. Bloc d’andésite, dimensions inconnues. Œuvre réalisée lors du Te Kupenga International Stone Sculpture Symposium de New-Plymouth, Nouvelle-Zélande.

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Andreas Dettloff
Andreas Dettloff, Les traces de la culture, 1998-2005. Onze pneus gravés, dimensions variables. Collection privée, Tahiti.
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Tahe
Tahe, Ancient grendizer, 2016. Bois, résine, pigments, coquillages, fibres de coco, défenses de cochon sauvage. Collection privée.


 
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Logo Cnam
Cette exposition est réalisée par Le Cnam Polynésie française.