Modèle : Presse typographique à vis métallique

Ce modèle, jugé très ancien par son propriétaire, Émile Wesly, correspondant bruxellois du journal Nieuwe Rotterdamsche Courant de Rotterdam, est acquis par le Conservatoire des arts et métiers en 1891 pour figurer dans la galerie des arts graphiques. Wesly fait également don d’une photographie de ce modèle et d’une seconde épreuve représentant deux des plus anciennes presses du musée Plantin-Moretus d’Anvers, consacré à Christophe Plantin (vers 1520-1589) et à son beau-fils Jan Moretus (1543-1610). La presse à platine à deux coups est à l’origine fabriquée entièrement en bois. Sa manœuvre était aisée et son encombrement réduit. La pression était assurée par un levier actionnant une vis, ultérieurement fabriquée en métal pour garantir la solidité de l’ensemble. La presse est dite « à deux coups » car la pression exercée sur le marbre par la platine n'étant pas suffisante, la page devait être imprimée par moitiés. La presse assure, malgré la manutention occasionnée par le déplacement du chariot supportant la forme (composée des caractères mobiles), un tirage horaire de sept cents feuilles.
Marie-Sophie Corcy, responsable des collections Communication.