Le ciel de futur verra-t-il réapparaître ces géants volants d’un autre temps ? Aujourd’hui, l’impact écologique du transport nous invite à reconsidérer l’hégémonie des « plus lourds que l’air » face aux « plus légers que l’air ».
Lent, fragile, réputé dangereux, le dirigeable dispose pourtant de sérieux arguments écologiques et économiques. Demain, il ne sera peut-être plus cantonné au domaine publicitaire ou touristique, mais retrouvera une place de choix dans le transport de charges lourdes, le relai de télécommunication ou la surveillance géostationnaire.
Silencieux, capable de parcourir de longues distances et surtout d’atteindre des zones peu accessibles ne disposant pas d’infrastructure, il reste sensible aux conditions météorologiques. Mais, ironie du sort, les avancées technologiques issues de l’aéronautique pourraient bénéficier à la renaissance de ces machines oubliées au profit de leur concurrent, l’avion. Amélioration des textiles techniques et des structures, développement de motorisations alternatives, à base d’énergie électrique ou solaire, maîtrise des gaz plus légers que l’air, l’hélium et surtout l’hydrogène et son caractère hautement inflammable... au-delà de la technologie, son avenir est conditionné à l’émergence d’une filière industrielle structurée.
Nul doute que ce sont des nouveaux besoins qui nous feront redécouvrir les atouts du dirigeable, en particulier dans l’exploitation forestière ou minière, les missions de surveillance stratosphérique, mais aussi pour désenclaver des contrées isolées ou relier au monde une région gravement sinistrée.