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Visuel parvis nuit / Dircom Cnam©P.Haim

La sonate en trio

La sonate en trio

Événements - Spectacles
Vendredi soir au musée

Vendredi 9 juin 2023 de 19h à 20h15 - COMPLET

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Entrée gratuite dans la limite des places disponibles,
il n'y a plus de réservation possible.

Église

Véritable « lieu d’émerveillement », l’ancienne église de Saint-Martin-des-Champs mêle harmonieusement collections techniques et architecture médiévale.

Accès : 60 rue Réaumur, Paris 3e

Pour cette nouvelle nocturne musicale au musée des Arts et Métiers, venez découvrir la sonate en trio à l'époque baroque.
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Portrait de Corelli par Hugh Howard (vers 1697)

Deux violons et la basse continue (clavecin et basse d’archet) : voici la formation typique de la sonate en trio, qui se joue donc … à quatre. Elle naît en Italie au début du XVIIe siècle, atteint son apogée avec A. Corelli dans les années 1680 et influence l’Europe entière, de l’Angleterre (H. Purcell) à l’Allemagne (J.C. Bach) and passant par la France (F. Couperin). La sonate fait la part belle au nouvel instrument-roi : le violon ! Dans la sonate en trio, ce ne sont pas un mais deux violons qui dialoguent et rivalisent de virtuosité, alternant association complice et duel vigoureux. 

Ce concert propose un parcours à la découverte des origines du genre, culminant avec deux sommets : la deuxième sonate d’A. Corelli, maître incontesté, et le magnifique hommage qui lui est rendu par F. Couperin dans la bien-nommée « Apothéose de Corelli ». Auparavant, nous aurons cheminé, principalement en Italie, dans un XVIIe siècle qui se plaît à explorer tous les plaisirs de la musique instrumentale.  

 

Programme

M. CAZZATTI  (1616-1678) 
Sonata quarta, La Calcagnina

A. BERTALI (1605-1669) 
Sonata a tre 

D. MARINI  (1594-1663) 
Sonata op.8 no 13 senza cadenza 

T. MERULA (1585-1665) 
Capricio cromatico (clavecin) 

H. BIBER (1644-1704) 
Harmonie artificiosa, 6e sonate 

J.-C. FISCHER  (1656-1746) 
Toccata en ré (clavecin) 

A. CORELLI (1653-1713) 
Sonata a tre, op. 4 no.10   

F. COUPERIN (1668-1733)
Apothéose de Corelli 

Les musiciens 

Yun Kim, violon 
Yun Kim a étudié au sein des prestigieuses Yewon School et Seoul Arts High School, à la Seoul National University, et à la Northwestern University aux États Unis. Elle étudie ensuite le violon baroque au Conservatoire Royal de Bruxelles (Diplôme « avec Distinction » en 2016). Durant ses 6 années basées dans la capitale européenne, elle a pris part à des concerts en tant que soliste sur instrument ancien. et donné des récitals à Seoul en 2012, St Paul (USA) en 2013, et à Bruxelles en 2014. Elle joue également l'alto, la viole d'amour, le violon piccolo et depuis peu, le violoncello da spalla. 

François Fernandez, violon  
François Fernandez commence l’étude du violon baroque avec Gilbert Bezzina dès l’âge de 11 ans, puis se perfectionne auprès de Sigiswald Kuijken (Diplôme de Soliste en 1980). Depuis quelques années, il se consacre principalement à la musique de chambre avec les frères Kuijken, le Ricercar Consort, les frères Hantaï. Parmi les très nombreux enregistrements réalisés, il faut citer particulièrement les Sonates de Leclair (Auvidis Astrée), qui ont reçu le "Grammophone Award". François Fernandez enseigne le violon baroque au Conservatoire National Supérieur de Paris.  

Philippe Rigaux, viole de gambe 
Parallèlement à des études scientifiques, Philippe Rigaux à suivi une formation musicale en musique ancienne aux Conservatoires d'Aubervilliers et de Boulogne. Guitariste à l’origine, il a découvert la viole de gambe avec Prosper Lugassy et poursuivi ses études avec Marianne Muller. Après une médaille d'or obtenue en 1995, il s'est perfectionné auprès de Philippe Pierlot à l'Institut Lemmens de Leuven (Belgique). P. Rigaux est actuellement professeur au Conservatoire national des arts et métiers à Paris, et collabore en tant que musicien avec des ensembles de musique de chambre, avec une prédilection pour les répertoires français et italiens du XVIIe siècle.  

Elisabeth Joyé, clavecin 
Elisabeth Joyé est une figure de l'école française de clavecin. La presse retient d'elle des interprétations d'une grande délicatesse, un art du toucher inégalé, enfin une recherche  constante de couleurs et d’expressivité. Elle s’est formée auprès de grands noms du clavecin : Gustav Leonhardt, Bob van Asperen , et Jos van Immerseel au Conservatoire Royal d’Anvers où elle est lauréate d’un Premier Prix avec « Grande distinction ». En soliste, elle enregistre (pour Alpha, Casa) Bach et de la musique française (Jacques Duphly). Elle a enregistre, à l’orgue et au clavecin, l’œuvre de Johann-Caspar- Ferdinand Fischer, une musique aux croisements de l’esthétique française et allemande.  

À propos de l’apothéose de Corelli 
François Couperin publie en 1724 une grande « sonade » en trio intitulée Le Parnasse ou l'apothéose de Corelli. Il s’agit de l’un des premiers exemples de musique « à programme » : les différents mouvements évoquent en effet le couronnement d’Archangello Corelli, d’abord accueilli du Parnasse par les Muses, puis buvant à la source d’Hippocrène qui abreuve son inspiration artistique, et enfin accueilli par Apollon lui-même. Lors de cette soirée, une sélection de sous-titres savoureux des différents mouvements seront reproduits :  
1. Corelli au pied du Parnasse prie les Muses de le recevoir parmi elles. 
2. Corelli charmé de la bonne réception qu'on lui fait au Parnasse, en marque sa joie. Il continue avec ceux qui l'accompagnent. 
3. Corelli buvant à la Source d'Hyppocrène ; sa troupe continue. 
4. Enthousiasme de Corelli causé par les eaux d'Hyppocrène. 
5. Corelli après son enthousiasme s'endort ; et sa troupe joue le Sommeil suivant. 
6. Les Muses réveillent Corelli, et le placent auprès d'Apollon. 
7. Remerciement de Corelli. 

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