Le séminaire Histoire de l'informatique et du numérique a pour objectif de faire connaître cette histoire mais aussi d'en conserver la mémoire. Il est organisé par François Anceau, ancien professeur du Cnam, Chaire de techniques fondamentales de l'informatique, Pierre-Eric Mounier-Kuhn, historien, CNRS, université Paris- Sorbonne et Isabelle Astic, responsable des collections informatique et réseaux au Musée des arts et métiers.
Le système GCOS7, conçu fin des années 60, début des années 70, continue-t-il à répondre aux besoins de ses clients en 2015 ? C'est ce que Daniel Poirson, diplômé de Supélec (1967) - option informatique, nous expliquera en présentant les choix réalisés à l'origine (objectifs, architecture, options techniques), les diverses étapes d’évolutions fonctionnelles et les ajouts majeurs dans l’architecture du système logiciel et matériel. Il décrira les rationnels de ces évolutions, parmi les plus caractéristiques, et en expliquera sommairement les principes.
Visionnez l'enregistrement de la conférenceLa carte à puce s'est développée à partir de la fin des années 70, notamment comme mode de paiement (téléphone, bancaire). Elle a incité à de très nombreux projets de recherche et développement qu'il a fallu faire converger vers une nécessaire compatibilité entre les différents formats, technologie et application. Mais la carte à puce est également un « objet » informatique, qui a évolué d'un système de stockage à base de fichiers à un système à base de machines virtuelles de type Java.
Comment Renater, réseau national assurant la connectivité des centres de recherche et d'enseignement en France a-t’il acquis une place reconnue au niveau européen ? Après avoir re-contextualisé la naissance de Renater et les débuts de ce réseau, Dany Vandromme nous exposera l'évolution du réseau en parallèle aux bouleversements de l’industrie informatique. Passant en revue les questions techniques, politiques et réglementaires liées à l'infrastructure et la redéfinition de Renater vers un réseau de services, il expliquera quel rôle Renater a joué dans l'équilibrage des relations avec les Etat-Unis et la création du réseau européen GEANT.
Ce seminaire couvrira l'histoire du domaine national, .fr, depuis sa création en 1986 jusqu'à nos jours. Il se penchera également sur les organismes qui ont géré ce domaine, du NIC-France (INRIA) à l'AFNIC. On évoquera les grands débats des débuts, et les événements importants comme la création de l'AFNIC en 1997 et la loi de « nationalisation » de 2004, ainsi que le sort des autres domaines de tête français comme le .tf.
Avant le génie logiciel ou les spécifications, nous parlions de méthodologie, d'analyse, de modélisation ou de conception du logiciel. Les premières conceptualisations du développement du logiciel apparurent dans les années 60 avec les « méthodes ». Elles permettaient l'étude de l'existant, le développement de systèmes informatisés, voire leur programmation pour certains systèmes d'informatique de gestion. Henri Habrais nous expliquera d'où elles tirent leurs sources, et comment ont évolué leurs concepts et leurs notations pour mener au génie logiciel.
Une décennie de recherche et d'essais en systèmes d'exploitation précède la période "classique" du milieu des années 1960. Cette dernière voit le développement de systèmes d'exploitation très complexes (comme Multics, OS/360 et autres) et l'émergence d'une conception plus scientifique pour la fabrication de ces systèmes, alors que la décennie précédente, entre 1954 et 1962, n'a même pas encore une notion stabilisée de "système d'exploitation" et une multitude de noms est utilisée pour désigner ces systèmes ou leurs composantes (monitor, director tape, supervisor, executive routine, ...). Maarten Bullynck esquissera la variété de systèmes développés, leurs interrelations et les outils de programmation conçus, ainsi que l'interaction avec les progrès de la technologie, élargissant le panorama au-delà des machines d'IBM qui dominaient le marché à cette époque.
Lancé en 1966, le Plan Calcul français était l’une des réactions européennes au « défi américain » manifesté par un contrôle croissant de l’industrie états-unienne sur les technologies de l’information. Loin des clichés sur un affrontement euro-américain, le Plan Calcul fondait sa politique industrielle sur des entreprises étroitement liées à des partenaires américains et fortement dépendantes de leurs technologies. Il s’agissait donc de compromis entre souveraineté nationale et commerce transatlantique. Compromis d’autant plus complexe que ce processus de transfert technologique s’est étendu vers l’Est en direction des pays communistes.