Fardier à vapeur

Fardier à vapeur© Musée des arts et métiers - Cnam / Michéle Favareille
Fardier à vapeur© Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Michèle Favareille
Droits réservés - Pour tout usage, consulter la banque d'images
Auteur matériel
Michel Brézin
Auteur intellectuel
Nicolas Joseph Cugnot
Date de fabrication
1770-1771
Emplacement
Musée
N° inventaire
00106-0001-
Classification
Objet grandeur réelle
Matériaux
Bois Cuivre Fer Fonte Laiton
Dimensions
215 x 725 x 225 cm, 4000 kg
Date d'entrée
1799

En 1769, l’ingénieur militaire Nicolas Cugnot construit le premier véhicule capable de s’affranchir de la traction animale. Une chaudière à vapeur alimente alternativement deux cylindres installés de part et d’autre d’une unique roue motrice. L’effort linéaire ainsi généré sur les pistons est transformé en mouvement de rotation par un système de roue à rochet (roue dentée qu’un cliquet impose de faire tourner dans un seul sens). Ce mécanisme, utilisé alors dans l’horlogerie, autorise également un fonctionnement en marche arrière. Les essais prometteurs d’un petit prototype favorisent la réalisation d’un second fardier susceptible de transporter 5 tonnes à 4 km/h. Abandonné en 1771, l’audacieux projet déchaîna les passions comme en témoigne cette remarque du marquis de Saint-Auban, maréchal de camp d'artillerie, dans une lettre de 1779 : « La manie des nouveautés, Messieurs, a été portée à un point qui est à peine croyable ; on a prétendu substituer aux voitures et aux chevaux qui traînent l'artillerie, des machines à feu, mises en mouvement par des pompes à pistons ».
François Mathias. In : Dufaux, Lionel (dir.), Le Musée des arts et métiers. Guide des collections, Paris, Musée des arts et métiers - Cnam, 2013.