En avant ! Un jour, un objet

Avant le toit panoramique… l’Œuf électrique de Paul Arzens ! 

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Charlotte Compan

Cette curieuse voiture est un objet des collections parmi les plus attachants. Mise au point et construite par le peintre Paul Arzens en 1942, elle associe deux matériaux innovants, le Plexiglass et l’aluminium, à un moteur électrique. Se faufilant aisément dans les rues de Paris, elle apporte une réponse aux pénuries de carburant, et sert à son créateur d’atelier ambulant : avec ses larges parois transparentes, elle offre à l’artiste une vue étendue sur le paysage, idéal pour peindre derrière son volant !
Source L.D

Avant la numérotation… le Commutateur téléphonique ! 

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commutateur

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly

 « Mademoiselle s’il vous plaît, je voudrais le 22 à Asnières »
À l’instar du fameux sketch de Fernand Raynaud, jusque dans les années 1970, téléphoner n’est pas une mince affaire ! Les lignes des abonnés aboutissent à un bureau central équipé de ce type de tableau commutateur. Ils comportent des prises jacks correspondant au nombre d’abonnés du bureau et les « demoiselles du téléphone » se chargent d’établir les connexions entre les abonnés directement, s’ils dépendent du même bureau central, ou bien dirigent l’appel vers le bureau concerné. Emploi presque exclusivement féminin, les téléphonistes souffrent de la cadence effrénée imposée par le grand nombre d’appels… Appels qui seront gérés par la suite grâce au réseau automatique. 
Source MS.C
 

Avant le Mug en bambou en forme de Licorne… la tasse en porcelaine pour tous !

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Tasse

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly
© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot

La porcelaine, un luxe ?  

Initialement importée de Chine, la porcelaine dure sera produite en France seulement à partir des années 1760 lorsqu’un gisement de kaolin, argile indispensable pour produire la si longtemps désirée porcelaine, est découvert à Saint-Yrieix près de Limoges. À partir du XIXe siècle, l’utilisation de moules permettra la production en série et la diffusion à plus grande échelle : cette tasse à thé « Florence » en est l’exemple. La préparation est coulée dans un moule en plâtre, démoulée puis mise à sécher, les différentes parties (anse, bec, etc.) sont ensuite assemblées avant cuisson. De cette manière des centaines d’unités peuvent ainsi être produites, et comme ce qui est moins rare est moins cher, la porcelaine devient plus accessible !  
Source AL.C

Avant l’avion de ligne… la « chauve-souris à vapeur » !

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Michèle Favareille
© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Franck Botté


Objet iconique, l’Avion n° 3 de Clément Ader est la plus ancienne machine volante motorisée à nous être parvenue. Imitant à merveille le squelette de la Roussette des Indes, l’armature en bois est revêtue d’une voilure composée d’une cinquantaine de panneaux de soie naturelle, assemblés par quelque 5 000 boutons. Comme toutes les pièces des collections, il doit régulièrement faire l’objet de campagnes de conservation et de restauration : en novembre 2020, il a ainsi été soigneusement dépoussiéré afin d’améliorer sa présentation et son état de conservation, nécessitant la construction d’un spectaculaire échafaudage dans l’escalier d’honneur du musée.
Source L.D
 

Avant le scan… le Pantélégraphe !

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Pantélégraphe

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot

Qui l’eût cru qu’en 1861, il était possible de transmettre à distance des dessins ou écrits comme nous le faisons si facilement aujourd’hui avec un scanner ? Pour ce faire, la dépêche était rédigée avec une encre isolante sur une feuille d’étain que parcourait un stylet. Au niveau de la station de réception, un autre stylet parcourait un papier enduit d’une solution chimique ; le courant électrique produisait une réaction chimique révélant le message original. Mais ce procédé était trop coûteux. Seules deux lignes de Pantélégraphe furent installées et le système fut rapidement abandonné : « Un exemple mémorable du sort qui attend les inventions les plus ingénieuses lorsqu’elles n’ont pas la chance de répondre à un besoin réel », pouvait-on lire dans une nécrologie de Giovanni Caselli (1815-1891). 
Source : MS.C
 

Avant les panneaux… le four solaire !

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Four Solaire

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Franck Botté 

La question de l’énergie « verte » s’est posée bien plus tôt qu’on ne le croit ! Récemment restauré, le modèle de four solaire exposé au musée est un très intéressant témoignage des recherches conduites à la fin du XIXe siècle pour trouver des alternatives à l’utilisation du charbon dans les chaudières. Réduction au 1/3e d’un générateur expérimenté dans les jardins du Conservatoire national des arts et métiers, cet appareil concentre les rayons du soleil, générant de la vapeur pouvant animer des pompes élévatoires, assurer la cuisson de denrées alimentaires ou l’évaporation de liquides. Le générateur solaire intéresse savants et constructeurs mais il restera néanmoins un dispositif à visée expérimentale, sans réelles utilisations industrielles.
Source : L.D
 

Avant le selfie sur le Pont Neuf… la première photo en plein air !

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot 

Ce daguerréotype de Daguerre est l’un des plus marquant de l’histoire de la photographie. Réalisé entre 1836 et 1839, ce daguerréotype fait partie des tentatives pour perfectionner le procédé. L’objectif étant notamment de réduire le temps de pause pouvant durer jusqu’à plusieurs heures, rendant ainsi la prise de vue en plein air difficile. Louis Daguerre améliore le procédé et parvient à prendre ce cliché où l’on distingue l’Institut et le Louvre, ainsi qu’un homme, photographié à son insu, adossé à la grille entourant la statue d’Henri IV.
Source : MS.C
 

Avant la voiture… le fardier de Cugnot !

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Fardier

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Michèle Favareille 

 
Avec sa vitesse de pointe de 4 km/h et son encombrement rendant les créneaux impossibles, autant dire que le fardier est loin de nos citadines d’aujourd’hui… Pourtant, cette invention âgée de 250 ans n’en demeure pas moins l’ancêtre de l’automobile ! Destiné au transport de lourdes charges, notamment des affûts de canon, il s’agit du plus ancien véhicule pourvu de sa propre motorisation : une chaudière à deux pistons. La disgrâce du duc de Choiseul, ministre de la Guerre de Louis XV et porteur de ce projet, a brusquement interrompu la mise au point de ce fardier. S’il n’a pas fait ses preuves sur le terrain, il reste une source d’inspiration pour bon nombre d’ingénieurs et de savants du XIXe siècle.
Source : L.D
 

Avant le design fonctionnel…  les grès bronze de Jules Ziegler !

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly 

Vase de l’Égypte antique ? Vase mérovingien en bronze ? Non, ce sont deux vases en grès du XIXe siècle ! C’est le peintre reconnu Jules Ziegler (1804-1856) qui les réalise en basant son travail sur un savoir-faire traditionnel de la région de Beauvais. Alors que le grès est généralement réservé à des usages utilitaires, Ziegler modifie la technique et obtient ainsi un rendu colorimétrique plus uniforme et une brillance donnant à ces pièces l’aspect du bronze. Ces vases sont fabriqués à l’aide d’un moule et non tournés et Ziegler s’attache surtout à la production de décors où il mélange les styles : d’un côté, il puise dans un vocabulaire médiéval et stylisé, pour l’autre il s’inspire de l’égyptomanie du moment.  
Source : AL.C
 

Avant la réalité augmentée… la pédagogie par l’objet !

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Franck Botté

 

Pour le Conservatoire des Arts et Métiers, l’enseignement ne saurait se passer de l’objet ! Joseph Hirsch, professeur de mécanique appliquée au conservatoire, commande en 1896 ce modèle réduit de locomotive. Avec ses parties en coupe, il sert à la fois de support pour expliquer le fonctionnement d’une telle machine tout en rappelant les grandes qualités de ces locomotives polyvalentes en termes de robustesse et de fiabilité. Tirant son nom de la ligne reliant Paris à Lyon par le Bourbonnais, ce type de locomotive a été mis en service à la fin des années 1850 et ont été utilisées jusqu’aux années 1960 pour les séries les plus récentes.
Source : L.D
 

Avant la mini enceinte Bluetooth pour la salle de bain… le Microdion !

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 © Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot 

Alors que la transmission radio est née à la toute fin du XIXe siècle grâce à la découverte des ondes Hertzienne, Horace Hurm (1880-1958) s’intéresse très rapidement à la miniaturisation du récepteur. Il conçoit en 1914 le plus petit récepteur, « l’Ondophone », puis lance dans les années 1920 la gamme « Microdion ». Petit et accessible, le Microdion s’impose et permet de recevoir, sans antenne, les émissions de la Tour Eiffel. 
Source : MS.C
 

Avant les écrans 4K… le récepteur de télévision loupe ! 

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 © Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Michèle Favareille 

En 2020 s’imaginer à un mètre de l’écran de télévision pour pouvoir voir quelque chose ferait doucement sourire… C’était pourtant le cas avec les premiers téléviseurs comme ce récepteur de 1947 équipé d’un tube cathodique de 18 centimètres de diamètre correspondant à la taille de l’écran. Pour pallier la petite taille de l’écran, une lentille additionnelle était vendue en supplément faisant ainsi office de loupe agrandissant l’image.
Source : MS.C
 

Avant les voitures autonomes… la 4CV !

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4CV

© Musée des Arts et Métiers-Cnam / photo Rémi Catillon

Conçue dans la clandestinité pendant la Seconde Guerre mondiale, la 4CV est une voiture emblématique des années 1950-1960. Première voiture française produite à plus d’un million d’exemplaires, elle illustre la naissance d’un nouveau modèle dans lequel l’automobile devient un produit de consommation de masse. Cet exemplaire, en coupe, était utilisé comme support publicitaire pour le Salon de l’automobile de 1947. Offert au musée en 1951, il fait actuellement l’objet d’une étude approfondie en vue d’un ambitieux projet de restauration.
Source : L.D
 

Avant le contrôle technique… l’étude préalable !

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4CV

© Musée des Arts et Métiers-Cnam / photo Rémi Catillon

Présentée au Salon de l’automobile de 1947, cette voiture 4CV Renault est un très bel exemple de la voiture populaire qui s’est durablement imposée dans notre société depuis les Trente Glorieuses. Le musée procède actuellement à la réalisation d’une étude préalable en conservation-restauration : examinée sous toutes les coutures, la voiture nous livre ses secrets, sa robustesse et ses fragilités, afin de pouvoir engager, dans les prochains mois, un ambitieux projet de restauration et garantir sa conservation à long terme.
Source : L.D
 

Avant IBM… la carte perforée !

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carte perforée

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Charlotte Compan

Traiter une multitude d’informations en peu de temps à la fin du XIXe siècle ?  C’est possible ! Cette machine emploie la carte perforée et l'électricité pour la lecture simultanée de plusieurs informations et l'automatisation de leurs traitements. Initialement conçue aux États-Unis par Herman Hollerith à la fin des années 1880 pour accélérer les opérations de recensement de la population, elle va intéresser les secteurs de l’industrie, de la banque et des assurances dont l’essor sans précédent s’accompagne de besoins inédits en termes de calculs comptables et financiers. Après une série de fusions, la société issue de celle d’Herman Hollerith devient en 1924 l’International Business Machine (IBM), l’une des plus grandes firmes informatiques du XXe siècle. La machine à statistiques d’Herman Hollerith fut acquise par le Conservatoire des arts et métiers à l’issue de l’Exposition universelle de 1889.
Source : I.A
 

Avant l’ordinateur qui rentre dans le sac à main… l’imposant CAB 500 !

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Cab 500

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Jean-Claude Wetzel

Ce calculateur scientifique, dit « Calculateur Arithmétique Binaire (CAB) 500 » a été conçu par la Société d’Électronique et d’Automatisme entre 1956 et 1959. Il doit sa rapidité au SYMMAG, composant qui vient remplacer le transistor à germanium, peu fiable et plus coûteux. Ce circuit innovant utilise les propriétés magnétiques du tore de ferrite qui conserve ou pas une information en fonction de la quantité de courant qui le traverse. Cet ordinateur sera vendu à une centaine d’exemplaires, un succès pour l’époque. Il sera toutefois de courte durée avec l’apparition du transistor en silicium, plus stable et performant, qui rendit caduc le SYMMAG dès le début des années 1960.
Source : I.A

Avant la montre connectée… l’astrolabe !

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astrolable

 © Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot

L’astrolabe est un instrument d’observation et de calcul aux multiples utilisations. Si son usage se développe autour du VIIIe siècle, il est probablement le fruit de travaux d’astronomes de l’École d’Alexandrie au IIIe siècle av. J.-C. Représentation réduite de l’univers, il est réservé aux spécialistes. En mesurant la hauteur d’un astre par rapport à l’horizon, l’astrolabe permet de déterminer l’heure, de connaître les horaires de lever et de coucher de soleil, et de se repérer dans l’espace afin de s’orienter et de mesurer des distances inaccessibles. Bien moins facile à utiliser que nos montres connectées, l’astrolabe est tout aussi complet et polyvalent !
Source L.D
 

Avant la pile plate, ronde ou carré… la pile de Volta ! 

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Pile volta

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot/photo Michèle Favareille
 

C’est en 1799 que le scientifique italien Alessandro Volta invente la pile. Elle porte plutôt bien son nom puisqu’il s’agit en effet d’un empilement de disques métalliques : du zinc et du cuivre, séparée par un tissu imbibé d’une solution salée. Il suffira à Volta de placer ses mains de part et d’autre de sa pile pour réaliser que celle-ci produit un courant électrique ! Il la présentera à Napoléon en 1800 et à l'Académie des sciences. Le succès est total. La pile sera vite adoptée, pour l’éclairage public dans un premier temps puis pour le télégraphe et le téléphone. Sa forme évoluera au cours du temps mais le principe de fonctionnement demeure encore aujourd’hui. 
Source L.D
 

Avant les nuanciers pour choisir la couleur de la cuisine… les palettes pour la porcelaine ! 

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Franck Botté
 

Pour réaliser les décors peints sur de la porcelaine, il faut prendre en compte un élément important : la cuisson de l’objet en porcelaine modifiera la teinte. Pour avoir une idée du rendu de certains pigments après cuisson, il existe des palettes, réalisées sur assiette. Le musée des Arts et Métiers conserve plusieurs palettes et assiettes-échantillons issues de la maison Adolphe Lacroix et Compagnie. Installée à Paris depuis 1863, elle était spécialisée dans la production et la commercialisation de couleurs et de pigments et se distinguait par la qualité de ses produits. 
Source AL.C
 

Avant le télémètre laser… le mètre étalon ! 

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métro étalon

© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly 
 

Le mètre est lui aussi une invention. Avant lui, les français mesuraient en pieds, en empans, en palmes… Un vrai casse-tête ! La France révolutionnaire se penche sur la mise en place d’un système métrique universel. Le 26 mars 1791, l’Assemblée constituante adopte la proposition de l’Académie des sciences qui crée le mètre, égal au dix-millionième du quart de la mesure du méridien terrestre. L'homme n’est désormais plus la référence de la mesure, la Terre a pris sa place. Deux astronomes, Jean-Baptiste Delambre et Pierre Méchain, vont se charger de mesurer cette portion de la ligne imaginaire qui relie les deux pôles de notre planète. Travaux qui dureront six ans pour permettre la réalisation en 1799 de ce « mètre étalon » servant de référence pour cette nouvelle unité de mesure qui deviendra à la fin du XIXe siècle internationale. 
Source L.D
 

Avant le tour de France… les premières courses en grand-bi !

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grand tri
© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot
 
Avec sa géante roue avant, le grand-bi ne passe pas inaperçu ! C’est la recherche de vitesse et de légèreté qui pousse les constructeurs à alléger la structure du cycle tout en augmentant le diamètre de la roue avant motrice pour obtenir un développement plus élevé. Ce vélo anglais est en vogue dans les années 1870. Mais son manque de sécurité lié à sa conduite le réserve à l’usage des sportifs et acrobates. Ne pouvant être généralisé, ce cycle élégant s’efface progressivement à partir de 1890 devant son concurrent le plus sérieux, la bicyclette. 
Source L.D
 

Avant Tinguely… les Courbes de Schröder !

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Schroder
© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly
 
Sculpture d’art contemporain ? Non, c’est un modèle pédagogique servant à l’enseignement des principes de la cinématique, ou science des mouvements… rien que ça ! Ces courbes ont été construites par l’Allemand J. Schröder, fournisseur du Polytechnisches Arbeits Institut de Darmstadt, pour démontrer la transmission régulière d’un mouvement à vitesse variable. C’est à l’Exposition universelle de 1862, à Londres, que le Conservatoire des arts et métiers commande à Schröder plusieurs modèles de courbes en forme de cœur, de croix de Malte ou d’étoile à quatre branches, spécialement exécutés pour illustrer les lois de la mécanique.
Source L.D
 

Avant l’intelligence artificielle… Job, le renard électronique !

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Michèle Favareille
 
Entre 1950 et 1953… voici l’incroyable date de conception de ce robot autonome ! C’est Albert Ducrocq (1921-2001), surtout connu pour ses chroniques scientifiques, qui le conçoit avec des caractéristiques proches de l’animal biologique : Job est équipé de deux cellules photoélectriques montées dans la tête qui font office d’organes de la vue, d’un microphone qui constitue son oreille, tandis que le toucher lui vient de capteurs qui réagissent au contact d’obstacles. Des contacts placés dans le cou lui donnent le sens de l’orientation. Il dispose en plus d’un « flair capacitif » qui lui permet de reconnaître un obstacle à distance. En outre, Job est capable d’apprendre grâce à une « mémoire » et deux lampes, s’allumant au sommet de sa tête, lui permettent de s’exprimer. 
Source : C.F
 

Avant la légèreté et la full HD… le design du Goupil G3 !

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Groupil
© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot
 
En 1983, face à une concurrence impitoyable, la société SMT-Goupil (1979-1991), leader français du micro-ordinateur, mise sur le marketing et la modularité de ses équipements, adaptables à tous publics. Elle demande à Roger Tallon, le célèbre designer des TGV, de concevoir l’esthétique de son nouveau produit : le Goupil G3. Le jeu des verticales et des horizontales soulignant la séparation des éléments, la répétition des décors et l’élaboration d’un nouveau logo traduisent parfaitement la volonté de l’entreprise.
La société SMT-Goupil fit don de cet ensemble, de quelques productions et de ses archives au musée des Arts et Métiers en 1991.
Source : I.A
 

Avant le condensateur électrique… la bouteille de Leyde !

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Leyde
 © Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Michèle Favareille
Au XVIIIe siècle, l’électricité statique était encore la seule forme d’électricité connue. Des machines infernales permettaient de la produire pour ensuite la stocker dans ce type de bouteille, tirant son nom de la ville de Leyde où elle fut inventée. Elle figurait en bonne place dans les cabinets de physique ou bien encore dans les foires où le public curieux s’empressait. Une fois chargée, la bouteille de Leyde était prête à électriser les courageux qui oseraient toucher du doigt ses parties métalliques délivrant alors la terrible secousse !
Source L.D et MS.C
 

Avant le Fab Lab… l’atelier pour le travail mécanique du bois !

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Pascal Faligot
 
Un vaste atelier aux nombreuses machines-outils éclairé par une immense verrière… C’est un peu l’archétype de l’usine du XIXe siècle telle qu’on se l’imagine. L’activité y est fébrile : les ouvriers travaillent des pièces de bois à l’aide de scies (à gauche) ou de mortaiseuses (à droite). Exposé au Salon de 1865, ce tableau de Charles Lepage offre une vue des ateliers de Jean-Louis Perin, futur associé du constructeur automobile René Panhard, dans le quartier du Faubourg Saint-Antoine, à Paris. L’œuvre rappelle les fortes mutations du secteur industriel à une époque marquée par une importante mécanisation et une stricte organisation hiérarchique du travail.
Source : L.D
 

Avant le microscope électronique… le microscope optique ! 

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© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly
 
Ouvrant les portes d’un nouveau monde, celui de l’infiniment petit, le microscope est une véritable révolution lorsqu’il apparaît au XVIe siècle. C’est en assemblant différentes lentilles optiques, déjà utilisées pour les lunettes terrestres ou astronomiques, que les constructeurs réalisent ces instruments pouvant grossir jusqu’à plus de 200 fois… agrandissement suffisant pour permettre la découverte de la composition du sang, de la cellule ou encore des bactéries. 
En plus d’être des instruments de recherche perfectionnés, certains microscopes relevaient d’une remarquable facture, d’une esthétique traduisant le style de leur époque, comme celui-ci réalisé à la moitié du XVIIe siècle par l’opticien Alexis Magny.
Source L.D
 

Avant le revival du chalet... la soucoupe sur pilotis !

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© Musée des Arts et Métiers, Cnam / Photo Denis Pruvrel 
Un hôtel circulaire au sein de la station de Sport d’hiver des Arcs ? C’était la proposition faite dans le cadre d’un concours en 1969 par Jean Prouvé (1901-1984), titulaire de la Chaire d’art appliqué aux métiers du Cnam entre 1951 et 1970. On lui doit les avancées les plus significatives du XXe français dans le domaine de la préfabrication appliquée à l’architecture. Dans le grand projet de la station, dont Charlotte Perriand signe un ensemble avant-gardiste et humaniste, le projet de Jean Prouvé ne fut pas réalisé. On trouve néanmoins dans cette maquette de construction circulaire posée sur pilotis, les préceptes chers à la célèbre architecte (respect de l’environnement, emprunte réduite sur le paysage) et ceux qui sont aussi la marque du constructeur (simplicité, reproduction de modules identiques, inversion les valeurs symboliques classiques de l’architecture).  
Sources : O.D et L.D
 

Avant les RDV Teams et Webinaires… l’apprentissage de l’informatique avec le Micro-ordinateur Thomson MO5 !

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micro ordinateur
© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly 
 

Le micro-ordinateur Thomson MO5 doit une partie de son succès au plan national « Informatique Pour Tous » (1985), destiné à former les français à l’usage de l’informatique, afin d’anticiper l’informatisation des métiers. Des MO5 furent installés dans les écoles, utilisés par les élèves lors d’ateliers scolaires éducatifs, et le soir par un public plus large. 
À la même époque, l’Angleterre, la Suède, l’Islande, l’Australie et des pays du bloc soviétique s’impliquent eux aussi dans l’éducation à cette nouvelle technique, permettant souvent de soutenir leur industrie informatique nationale.
Source : I.A

Avant la platine vinyle… le phonographe !

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phonographe
© Musée des Arts et Métiers-Cnam/photo studio Cnam
 
Et la musique fut... 
Inventé par Edison en 1877, le phonographe est le premier appareil permettant d’enregistrer et de lire le son. Une petite membrane transmet à une pointe les vibrations acoustiques qui sont finement gravées sur un support, initialement une feuille d’étain puis un cylindre en cire. C’est ainsi que les matériaux constitutifs évoluent, comme pour ce phonographe grand modèle, nommé « Céleste », pourvu d’un surprenant pavillon de verre qui lui confère un son cristallin. Sa mécanique perfectionnée est disposée dans un coffret en bois à l’exécution raffinée. Il a été présenté à l’Exposition universelle de 1900, où son constructeur a été primé pour la qualité de ses fabrications.
Source : MS.C et L.D