Chronobiologie : ces horloges qui rythment notre vie
Chronobiologie : ces horloges qui rythment notre vie
Conférences et débats - Dialogues - Des clés pour comprendre
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Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles.
Inscription fortement recommandée : musee-conf@cnam.fr
Billets à retirer à l'accueil du musée.
Amphi Abbé Grégoire
Construit à la fin des années 1840, cet amphithéâtre du Conservatoire accueille aujourd’hui des cours, conférences et colloques.
Lève-tôt ou couche-tard ? Petit ou gros dormeur ? Quel est votre chronotype ? De nombreuses activités de notre quotidien suivent un cycle de 24 heures : l’alternance entre veille et sommeil mais aussi la prise alimentaire, la température corporelle ou encore les sécrétions hormonales. Si les manifestations de l’existence d’une horloge biologique sont observées dès le XVIIIe siècle chez les plantes, il faut attendre les années 1960 pour l’identification chez les mammifères d’une horloge interne située dans le cerveau. Aujourd’hui, on sait qu’il existe de nombreuses horloges secondaires situées dans différents organes et toutes synchronisées ensemble.
Contrôlée par la lumière du jour, l’horloge centrale rythme l’alternance entre la veille et le sommeil en déclenchant la production de mélatonine, marqueur de la«nuit biologique», qui facilite le sommeil et intervient dans les rythmes saisonniers. Elle assure également la synchronisation des horloges secondaires soit par le système nerveux autonome, soit par voie hormonale. Le rythme de prise alimentaire, l’exercice physique ou les interactions sociales jouent aussi un rôle important dans la régulation des horloges secondaires. Au niveau moléculaire, dans chaque cellule on retrouve des gènes d’horloge qui contrôlent de façon cyclique l’expression d’une grande quantité d’autres gènes.
Travail en horaires décalés, multiplication des écrans en tout genre qui émettent de la lumière bleue… les facteurs de désynchronisation des horloges se multiplient, entrainant des troubles du sommeil mais aussi du métabolisme, comme le diabète ou l’obésité. De nombreuses expériences ont montré que perdre le rythme fait prendre du poids… ne faudrait-il pas imaginer une nouvelle interprétation de l’expression « Qui dort dîne » ?
Avec la participation de :
Patrice Bourgin, professeur de neurologie, chef de l’équipe de recherche Lumière, Rythmes, Homéostasie du sommeil et Neuropsychiatrie, Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives (CNRS/Université de Strasbourg)
André Klarsfeld, professeur ESPCI ParisTech, laboratoire Plasticité du Cerveau (ESPCI/CNRS), équipe Gènes Circuits Rythmes Neuropathologie, auteur de l'ouvrage Horloges du vivant - Comment elles rythment nos jours et nos nuits ( Odile Jacob, 2009).
Le 4e jeudi du mois, de 18h30 à 20h. Parce que les innovations suscitent chaque jour de nouvelles interrogations, scientifiques, ingénieurs et citoyens se mobilisent pour la société de demain.