Les collections du Musée des arts et métiers s’enrichissent d’un buste d’Henri Sainte-Claire Deville fondu en aluminium d’après une œuvre du sculpteur Gabriel-Jules Tomas.

D'après Gabriel Jules Thomas, Buste d'Henri Sainte-Claire Deville, 1882. Inv. 45386.
© Musée des arts et métiers-Cnam / photo Denis Pruvrel.
© Musée des arts et métiers-Cnam / photo Denis Pruvrel.
Il s’agit donc d’un portrait posthume de cet éminent scientifique, à la fois docteur en médecine et en sciences physiques, professeur à l’École normale supérieure et à la Sorbonne, et dont les travaux ont surtout porté sur la chimie des métaux. Sainte-Claire Deville laisse son nom à la découverte du premier procédé de fabrication industrielle de l’aluminium ainsi qu’à la découverte du platine, de l’iridium, du palladium et du rhodium. C’est au sein du laboratoire de l’École normale supérieure qu’il obtient, en 1854, les premiers lingots d’aluminium. L’année suivante, lors de l’Exposition universelle, l’empereur Napoléon III, qui a subventionné ses recherches, peut présenter à la reine Victoria les premiers objets réalisés dans ce métal léger et inaltérable.
Ce buste est l’un des rares témoins de la production en aluminium antérieure à 1886, date à laquelle la voie chimique est supplantée par un procédé électrolytique beaucoup plus rentable qui donnera enfin des débouchés industriels au « métal de l’argile ». Il s’agit d’une pièce significative qui vient enrichir notablement les collections métallurgiques du Musée des arts et métiers.