Conférences et débats - Rencontres du Café des techniques
jeudi 15 novembre 2012, 18h30-20h00
Salle de conférences
À proximité immédiate du parcours de visite du musée, la salle de conférences est plus particulièrement dédiée aux colloques et conférences.
Musée des arts et métiers
60, rue Réaumur 75003 Paris
Métro : Arts et Métiers, Réaumur-Sébastopol
Bus : 20, 38, 39, 47
60, rue Réaumur 75003 Paris
Métro : Arts et Métiers, Réaumur-Sébastopol
Bus : 20, 38, 39, 47
Créer de nouvelles formes de vie, ce rêve d’« apprenti sorcier » pourrait bientôt devenir réalité. La biologie de synthèse, véritable ingénierie biologique assistée par ordinateur, permet de concevoir et de fabriquer des organismes vivants et des fonctions biologiques qui n’existent pas dans la nature. Cette technologie émergente nous fait miroiter de nombreuses promesses : repousser les limites de notre connaissance sur l’origine de la vie et la transition entre vivant et non-vivant, mais aussi développer de multiples applications industrielles : biocarburants, médicaments, biomatériaux…
Si la finalité annoncée est la même, deux approches principales se proposent d’y parvenir : d’un côté, les tenants d’une stratégie basée sur la construction de biobriques élémentaires à assembler, associée à un modèle inspiré de l’open source, avec accès libre au savoir ; de l’autre, ceux qui cherchent à fabriquer des génomes synthétiques simplifiés, véritables « machines vivantes » brevetées, avec un objectif commercial affiché.
Cette artificialisation du vivant soulève de nombreuses questions en matière d’éthique, de sécurité, d'encadrement réglementaire et de propriété intellectuelle. En cas de dissémination volontaire ou de rejet accidentel, peut-on réellement anticiper le comportement de ces organismes de synthèse dans la nature ? N’y a-t-il pas un risque important de dérive de la brevetabilité du vivant ? Et quelles en seraient les conséquences ?
Si la finalité annoncée est la même, deux approches principales se proposent d’y parvenir : d’un côté, les tenants d’une stratégie basée sur la construction de biobriques élémentaires à assembler, associée à un modèle inspiré de l’open source, avec accès libre au savoir ; de l’autre, ceux qui cherchent à fabriquer des génomes synthétiques simplifiés, véritables « machines vivantes » brevetées, avec un objectif commercial affiché.
Cette artificialisation du vivant soulève de nombreuses questions en matière d’éthique, de sécurité, d'encadrement réglementaire et de propriété intellectuelle. En cas de dissémination volontaire ou de rejet accidentel, peut-on réellement anticiper le comportement de ces organismes de synthèse dans la nature ? N’y a-t-il pas un risque important de dérive de la brevetabilité du vivant ? Et quelles en seraient les conséquences ?
Avec la participation de :
- Catherine Bourgain, chargée de recherche à l'INSERM, présidente de la Fondation Sciences Citoyennes
- Philippe Huneman, chargé de recherche au CNRS, Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST), CNRS/université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- François Képès, directeur de recherche au CNRS, co-fondateur et directeur du programme d'Epigénomique (Genopole®), responsable d'équipe à l'Institute of Systems and Synthetic Biology (iSSB - Genopole®, CNRS, UEVE), auteur de "La biologie de synthèse, plus forte que la nature ?" (Le Pommier)
- Thomas Landrain, doctorant en biologie de synthèse à l'iSSB, président et co-fondateur de La Paillasse
Pour en savoir plus : Observatoire de la biologie de synthèse