Automate : acrobate équilibriste "L'homme serpent"

Automate : acrobate équilibriste dit "L'homme serpent"© Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Jean Claude Wetzel
Auteur matériel
Gaston Ernest Decamps, Roullet-Decamps, Maison
Auteur intellectuel
Gaston Ernest Decamps, Roullet-Decamps, Maison
Date de fabrication
1934
Emplacement
Musée
N° inventaire
16845-0000-
Classification
Objet grandeur réelle
Matériaux
Acier Alliage ferreux Textile Verre Carton Bois Plâtre
Dimensions
automate et socle: 95,5 x 60,5 x 44 cm
autre (automate seul): 43 x 48 x 35 cm
autre (socle seul): 60,5 x 53,5 x 44 cm
Date d'entrée
1934

À la fin du XIXe siècle se regroupent industries du jouet, de l’horlogerie et des boîtes à musique. Des êtres insolites voient alors le jour : des automates faits de carton, de bois, de porcelaine et d’acier enchantent les salons bourgeois et les vitrines des grands magasins. Gustave Vichy compte parmi les plus anciens fabricants de cette génération. Dès 1866, ses clowns, magiciens, musiciens et acrobates aux faces lunaires hypnotisent les foules par leurs gestes gracieux et pleins de malice. La Lune nous fait un clin d’œil sur le plastron du Magicien, imperturbable dans sa perfection mécanique. L’Homme-Serpent a le même regard profond et fascinant. Son corps s’élève avec une grâce parfaite et intemporelle. L’illusion de vie se prolonge au-delà du mouvement mécanique, les franges perlées ondoient bien après l’arrêt des rouages. La rêverie est suspendue à ce frémissement ; il faut attendre les années 1930 pour que les automates s’animent plus longuement sous l’effet des moteurs électriques.
Karine Alexandrian. In : Dufaux, Lionel (dir.), Le Musée des arts et métiers. Guide des collections, Paris, Musée des arts et métiers - Cnam, 2013.