Énergie : objets phares

Les trois grands pas franchis par les hommes dans l'histoire de l'énergie, depuis le Moyen Âge, sont largement représentés dans les collections du musée des Arts et Métiers : l'avènement du moulin à eau par des modèles de roues hydrauliques très variés, celui de la machine à vapeur par de nombreuses maquettes et objets originaux, l'électricité enfin par les plus importantes étapes de son développement depuis deux cents ans.
 

Autrefois dévolue à la présentation des collections de physique, la salle consacrée à l’énergie a conservé le décor mis en place dans les années 1880, rendant hommage à Becquerel, Savart, Fresnel et Arago. Sur les socles et dans les vitrines anciennes sont présentés les principaux « convertisseurs d’énergie » utilisés depuis la fin du XVIIe siècle pour transformer le feu en chevaux-vapeur, le pétrole en force motrice ou l’eau en électricité.

Certains objets font référence à des principes connus depuis l’Antiquité ou le Moyen Âge, comme les moulins à vent, les manèges et les moulins à eau. Reposant sur l’utilisation d’énergies naturelles, ces machines sont encore largement utilisées à l’aube du XIXe siècle pour presser des olives, moudre des grains, tordre des fibres végétales, broyer des pigments naturels ou actionner le soufflet d’une forge. La vapeur, le gaz puis le pétrole vont fortement contribuer à l’essor industriel au XIXe siècle, alimentant les machines-outils des usines, les machines agricoles dans les campagnes ou de nouveaux moyens de locomotion comme les chemins de fer ou l’automobile. Entr’aperçue dans les cabinets de physique au siècle des Lumières, l’électricité reste furtive et insaisissable jusqu’à ce que les machines électromagnétiques permettent de la produire à partir de la force de l’eau, du vent ou de la vapeur. Son usage s’est aujourd’hui largement répandu dans la sphère industrielle ou domestique, et notre société ne pourrait se passer des bienfaits de la « fée électricité ».

L’accroissement du niveau de vie et des activités industrielles et tertiaires après la Seconde Guerre mondiale a entraîné une augmentation considérable de la consommation énergétique. La pénurie annoncée des énergies fossiles a trouvé une réponse dans les centrales nucléaires, reprenant le principe des centrales thermiques mais substituant l’uranium au pétrole ou au gaz. Les collections contemporaines du musée montrent l’intérêt récent pour les énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire, dont l'impact environnemental est un enjeu majeur pour le futur.
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