Construction : objets phares

L'explosion de l'industrie métallurgique au XIXe siècle, puis celle du béton dès la Belle Époque, ont bouleversé l'architecture traditionnelle, entraînant de profonds changements dans l'art de la construction. Les collections du musée nous en montrent les coulisses, depuis les techniques des bâtisseurs (échafaudages, coupe des pierres... ) jusqu'aux travaux publics (ponts, tunnels...) et aux mines.

Illustrant l’histoire de l’architecture et du génie civil, les collections de la troisième section du musée couvrent tous les aspects de la construction, de la conception à la mise en œuvre. Quelques pièces anciennes, provenant pour certaines de l’Académie des sciences, évoquent l’art de bâtir traditionnel, reposant sur des techniques éprouvées depuis l’Antiquité ou le Moyen Âge, abondamment décrites dans les grandes publications savantes du siècle des Lumières comme l’Encyclopédie. Des séries d’outils insistent ainsi sur l’importance des savoir-faire des artisans et sur leur transmission, tandis que les très beaux modèles de stéréotomie résument les « règles de l’art » de la taille, de la coupe et de l’assemblage des matériaux de construction.

La révolution industrielle bouleverse profondément les techniques architecturales : l’utilisation de la vapeur et l’arrivée de nouveaux matériaux comme le fer, la fonte ou le verre armé ouvrent de nouvelles perspectives aux bâtisseurs. L’organisation du travail se modifie et se rationalise, comme le souligne la remarquable maquette du chantier de construction d’un immeuble de la rue de Rivoli. Des chantiers d’un genre nouveau apparaissent, qu’il s’agisse du percement de canaux à l’aide d’excavateurs ou de l’édification de statues colossales comme La Liberté éclairant le monde, d’Auguste Bartholdi. Ces évolutions se laissent découvrir de manière plus précise à travers les charpentes et leurs divers usages : les charpentes en bois cèdent ainsi la place aux fermes métalliques qui viennent couvrir les nouvelles constructions du XIXe siècle, comme les gares ou les marchés, tandis que la fonte et le fer investissent les ponts.

Au XXe siècle, le béton armé a progressivement supplanté le fer. De nouvelles techniques constructives, comme la précontrainte ou la préfabrication, ont permis à de brillants architectes, comme Auguste Perret, d’imaginer une autre manière de bâtir.
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